II La perte partielle de la vue

Intoduction: Rappel de la structure de l'oeil

Avant d'aborder cette partie assez technique, rappelons rapidement le fonctionnement et la structure de l'oeil.

Nous avons vu que Mme  C.  était atteinte de Dégénérescence Maculaire Liée à L'âge, de forme dite « humide ». Mais pour en arriver à ce stade, la maladie doit suivre différentes étapes. Sa compréhension nécessite un rappel de la structure de l’œil.


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          Schéma de l'oeil (1)

     Tous les éléments de l’œil sont essentiels pour voir :     
Premièrement, la lumière pénètre à l'avant de l'œil par la cornée transparente.             
Deuxièmement,  l'ouverture située au centre de l'iris (c'est à dire la partie colorée de notre œil) est la pupille qui contrôle la quantité de lumière qui va atteindre la rétine.
Troisièmement, le cristallin permet de capter les rayons lumineux et de les faire converger jusqu'à la rétine et assure également le mécanisme « d'accommodation» qui nous permet d'avoir une vision nette de loin comme de près.
Enfin, la rétine est la membrane qui tapisse le fond de l'œil, là où se forme l’image.  C’est la partie « noble » de l’œil, qui transforme la lumière en influx nerveux électrique transmis au cerveau.
La partie de la rétine qui va nous intéresser dans l’explication de la Dégénérescence Maculaire Liée à L'âge est la macula. C’est une petite partie de la rétine (environ 2mm²) qui se trouve sur l’axe optique. Elle ne représente que 3 à 4 % de la surface rétinienne, mais correspond à 90% de l’information visuelle traitée par le cerveau (phénomène d’amplification macula ire). La macula joue un rôle particulièrement important dans la vision diurne, la perception des détails : elle assure la vision centrale.

 


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Composition de la macula, partie centrale de la rétine

La rétine d'un œil humain comporte environ 130 millions de cellules sensibles à la lumière ( photorécepteurs) : 125 millions de bâtonnets et 5 millions de cônes. Les deux types de photorécepteurs sont complémentaires et transmettent l'information lumineuse à des cellules de traitement de l'information lumineuse qui vont permettre au cerveau d'interpréter l'image formée sur la rétine.
Il existe deux types de photorécepteurs différents : les cônes et les bâtonnets.

  • Les bâtonnets sont des photorécepteurs extrêmement sensibles à la lumière, ils sont répartis sur toute la surface de la rétine. Ils permettent de voir dans des conditions d'éclairage faible. Les bâtonnets sont tous identiques, ils ne permettent donc qu'une vision en nuances de gris (c’est à dire en noir et blanc). Ils sont essentiels à la vision nocturne.
  • Les cônes sont concentrés dans l'axe optique de l'œil. Les cônes existent en trois types différents, sensibles à la lumière rouge, à la lumière verte ou à la lumière bleue. Les informations recueillies par les trois types de cônes permettent de percevoir les couleurs par synthèse additive.

Les cônes assurent donc la vision diurne (vision de jour) et en couleurs. A la différence des bâtonnets, ils ne remplissent plus leur rôle lorsque la quantité de lumière qui entre dans l'œil est insuffisante.
Les photorécepteurs sont donc essentiels à la vision, ils sont sans cesse renouvelés grâce à l’épithélium pigmentaire.
La membrane de Bruch est une couche tissulaire élastique qui sépare l’épithélium pigmentaire de la choroïde. Il existe des échanges métaboliques très importants à travers cette membrane, la rétine externe et l'épithélium pigmentaire ayant une activité métabolique intense, et la choroïde étant leur principale source de nutriments. La membrane de Bruch forme une barrière de filtration semi-perméable à travers laquelle les nutriments passent de la choroïde vers les photorécepteurs, et les produits de dégradation cellulaire passent dans la direction opposée.
La choroïde est une des couches de la paroi du globe oculaire, richement vascularisée, elle assure la nutrition de la rétine et constitue la seule source d’irrigation sanguine de la macula.
Dans la DMLA, il faut distinguer les formes de début, appelées maculopathie liée à l’âge, et les formes tardives, appelées dégénérescence macula ire liée à l'âge proprement dite.

 


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