III Les traitements de Mme X
B) Les traitements médicaux
Les traitements actuels: préventifs, palliatifs et curatifs
La prévention
La prévention est une attitude ou l'ensemble de mesures à prendre pour éviter qu'une situation (sociale, environnementale, économique..) ne se dégrade, ou qu'un accident, une épidémie ou une maladie ne survienne. Elle consiste :
- à limiter le risque, c'est la prévention proprement dite : mesures visant à prévenir un risque en supprimant ou en réduisant la probabilité d'occurrence du phénomène dangereux ;
- à prévoir des mesures pour combattre le « sinistre » si celui-ci survient, c'est la prévision ; on parle également de protection : mesures visant à limiter l’étendue ou/et la gravité des conséquences d’un phénomène dangereux, sans en modifier la probabilité d'occurrence
Nous retrouvons 3 types de préventions différents :
La prévention primaire, secondaire ou tertiaire
La prévention primaire, aide à réduire et à éliminer les risques professionnels avant l’apparition de leurs éventuelles conséquences néfastes sur la santé.
La prévention secondaire, contribue au dépistage des maladies professionnelles ou en relation avec le travail, si possible avant même que ces maladies se déclarent.
La prévention tertiaire, vise à limiter les conséquences des maladies professionnelles installées, à prévenir les rechutes et favoriser la réinsertion sociale des salariés. C'est le but notamment des associations(cf. Ameliorer son quotidien)
Le dépistage
Nous allons surtout étudier dans cette partie le prévention secondaire autrement dit: le dépistage
étant l'essentiel de la prévention.
Le dépistage d’une maladie est la recherche chez une personne en bonne santé apparente, des signes d'une maladie avant qu'elle ne se déclare. On peut faire un dépistage individuel en fonction des risques personnels ou un dépistage de masse qui concerne tout une population (par ex. mammographie pour les femmes de 50 à 70 ans pour détecter le cancer du sein à un stade précoce). Le dépistage de masse est aussi appelé screening.
L'importance du depistage
Il existe aujourd’hui un traitement au laser et des médicaments qui permettent de stabiliser les lésions causées par la DMLA.
En revanche, aucun traitement ne permet actuellement de restaurer une vision perdue. C’est pourquoi un dépistage précoce est essentiel, afin de traiter la maladie le plus tôt possible.
L'enjeu est donc de diagnostiquer la maladie au stade précoce.
Une étude sur l’importance de dépistage fut menée en 2003 par l’AMD. Il s’agit du rapport sur le dépistage précoce.
Voici un extrait de ce rapport :
« Le dépistage précoce est essentiel, en particulier pour la forme la plus grave de DMLA (DMLA humide) car le traitement permet de ralentir, voire de stopper l'évolution de la maladie. Toutefois, si elle n'est pas diagnostiquée dans un laps de temps de trois mois, la DMLA humide peut avoir pour conséquence un handicap visuel sévère irréversible et une quasi cécité. Les faits exposés dans ce rapport démontrent qu'il est urgent d'aider la population à prendre davantage conscience de la DMLA et l'importance de se soumettre périodiquement (tous les 2 ans au minimum) à des examens ophtalmologiques de routine. »
Le dépistage précoce de la DMLA nécessite donc des examens ophtalmologiques réguliers allant au-delà de la mesure de l'acuité visuelle. Ces examens comprennent l'observation de la rétine à l'ophtalmoscope, l'inspection du cristallin et la mesure de la tension oculaire.
Ces contrôles sont particulièrement importants pour pouvoir détecter la DMLA humide qui peut causer, en un laps de temps de quelques semaines seulement, une détérioration rapide de la vue aboutissant à la cécité selon la définition légale.
Rapport de l’etude de Gallup de la fréquence d’examens occulaires en France
En comparaison avec les autres pays dans lesquels cette enquête a aussi été effectuée, la France se place au septième rang pour ce qui est de la fréquence des examens ophtalmologiques.
Il est intéressant à noter que le fait d'être au courant de ce qu'est la DMLA augmente la probabilité que les personnes interrogées se soient soumises à un examen ophtalmologique l'année précédente. Ce résultat confirme la nécessité de mettre en place des dispositions pour propager l'information sur la DMLA et encourager les gens à faire examiner leurs yeux.
Absence de conscience de la maladie
D'après l'enquête Gallup, la majorité de ceux qui n'ont pas consulté un ophtalmologiste au cours des deux dernières années ont avancé l'argument qu'ils n'avaient pas "eu de problème d'yeux" (69%). Toutefois, cet argument ne reposait sur aucune base solide, soit parce que ces personnes ne s’étaient jamais encore soumises à un examen ophtalmologique (21%), soit parce que leur affirmation reposait sur un examen qui remontait à plus de deux ans (79%). La principale raison donnée de ne pas consulter un ophtalmologiste est la même dans d'autres pays, encore que les pourcentages des personnes avançant cet argument varient de 89% (Pays-Bas) à 51% (Japon). En France, le pourcentage de personnes qui déclarent ne pas faire examiner leurs yeux parce qu'elles n'ont pas le temps ou n'y ont jamais pensé est relativement faible (7% et 4% respectivement).
Raison donnée de ne pas avoir consulté un oculiste récemment: "Pas de problème d'yeux"
Pourtant, l'absence de conscience de la maladie reste un problème. Ceux qui ne consultent pas régulièrement un ophtalmologiste parce qu'ils sont convaincus de n'avoir pas de problème d'yeux ignorent l'importance de détecter les premiers signes de DMLA avant que se manifestent les premiers symptômes graves. D'après l'enquête Gallup, 17% des Français interrogés sont au courant de la DMLA tandis que 82% ignorent l'existence de cette maladie et 1% ne donnent pas de réponse.
Etat de conscience de la dmla dans différents pays du monde
Cette étude sur le dépistage de la DMLA possède plusieurs enseignements. Nous apprenons surtout que c’est l’état de connaissance de la maladie qui influe sur la fréquence d’examens oculaires, ce qui soulève le problème de l’information. Les campagnes d’informations de prévention de la DMLA sont-elles efficaces ?
La prévention à travers les médias
La prévention publicitaire n’est pas importante comparée à d’autres maladies ce qui explique le fait que seul 17% de la population française ait connaissance de la DMLA.
C’est seulement depuis 2011 que le premier spot publicitaire fut réalisé par la société pharmaceutique Novartis.
DMLA : Novartis en met plein la vue par telerama
