III Les traitements de Mme C


             C) Le coût pour la société

medicament
Aujourd’hui, le traitement principal contre la DMLA humide utilisé en France est le Lucentis. En 2006, un ophtalmologiste américain atteint de DMLA observe une amélioration de son acuité visuelle après quelques perfusions d’Avastin pour soigner son cancer du côlon. Il découvre donc que l’Avastin est également efficace contre la DMLA humide. Les deux molécules sont en effet très proche mais ce qui les différencie, c’est leur prix : une ampoule de Lucentis coûte 1100euros et ne permet qu’une injection unique, alors qu’une ampoule d’Avastin permet de prélever plusieurs seringues qui, chacune d’entre elles, revient à environ 30 euros.

Dans de nombreux pays industrialisés comme l’Italie, l’Espagne ou les Etats-Unis, l'usage de l'Avastin dépasse celui du Lucentis, trop cher pour les systèmes d'assurance-maladie. Ce n’est pas le cas de la France où le Lucentis est pris en charge à 100% par la sécurité sociale, alors que l’utilisation d’Avastin est interdite en raison de l’absence d’étude démontrant son efficacité pour la DMLA. Pourtant, depuis plus d’un an, une confrontation fait rage entre les partisans du Lucentis et ceux de l’Avastin. Pour les deux camps, des raisons médicales et économiques sont apportés.
Mme C a reçu 15 injections de Lucentis depuis 2007. Neuf injections pour l’œil gauche et six pour l’œil droit. Ce qui correspond à un total de 16 500 euros entièrement pris en charge.
On considère que 25 000 injections de Lucentis sont effectuées en un mois en France, à raison de 5 par patients et par an.




La différence de coût pour la santé publique depuis 2007 est donc énorme : 385 millions pour le Lucentis, et 14millions pour l’Avastin.
Doit-on continuer à rembourser le Lucentis ? Devrions-nous autoriser l’Avastin ?

Ces questions seront développées le jour de l’oral.



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