III Les traitements de Mme X
B) Les traitements médicaux
Les traitements d'avenir: la prothèse rétinienne et la greffe de la rétine
La prothèse rétinienne
Comme nous l'avons expliqué précédemment, la Dmla provoque une dégénérescence de la rétine plus précisément de la macula composée de cellules rétiniennes appelées photorécepteurs.
Comme il a été expliqué en introduction du II La perte partielle de la vue dans un œil humain, ils sont au nombre de 130 millions et répartis en deux familles : les bâtonnets qui sont extrêmement sensibles à la lumière et qui nous permettent de voir dans des conditions d'éclairage très faible et les cônes, qui capte une lumière forte (comme celle du jour) et qui ont pour rôle de nous faire voir les différentes nuances de couleurs.
En résumé, ces cellules sont des capteurs de lumières qui sont comparables aux pixels d'un appareil photo ou d'une caméra: dans notre œil nous possédons donc 100 millions de pixels.
La rétine serait donc l'appareil photo en question. Mais La rétine de l’œil est composée de cellules sensibles à la lumière, les photorécepteurs, et d’un réseau de neurones. Les premières transforment les signaux lumineux en signaux électriques et stimulent des neurones, notamment les cellules ganglionnaires, qui acheminent les messages jusqu’au cerveau via le nerf optique. mais celle-ci ne se contente pas d'enregistrer les images, mais effectue un vrai travail d'analyse et de traitements de l'image grâce à un réseau de neurones (cellules bipolaires, horizontale, amacrine et ganglionnaires) qui acheminent les messages au cerveau via le nerf optique.

La rétine artificielle ou prothèse rétinienne prévoit de se substituer aux cellules photorécepteurs pour stimuler les neurones comme le faisait avant ces dernières.
Le principe est le suivant : une caméra fixée sur des lunettes reçoit les signaux lumineux et les transmet à une puce implanté dans l’œil du patient. La puce stimule alors les nerfs rétiniens qui transmettent les signaux au cerveau. Les patients atteints de la dmla peuvent en bénéficier car la maladie provoque une dégénérescence des cellules photorécepteurs mais les cellules nerveuses de la rétine et le nerf optique restent actifs.

Quels sont les résultats?
Très peu de personnes en sont équipées pour l’instant : une trentaine dans le monde et 4 en France mais cette technologie semble prometteur. Les résultats montrent que les patients implantés parviennent à reconnaitre des formes et voir des contrastes : par exemple un objet blanc sur un fond noir tel qu’un passage clouté.
Cette greffe est en conclusion un véritable tournant dans le monde de la vision.
La puce implantée au patient aujourd'hui ne contient que 60 électrodes. Or il en faudrait au moins 600 pour avoir une vue acceptable, c'est à dire pour permettre au patient de lire, reconnaitre des couleurs, etc.
La greffe de la rétine
Un des traitements envisagés également par les scientifiques est la greffe de rétine. Elle consiste à transplanter des cellules de la rétine saines sur un individu atteint de la dmla. C'est ainsi qu'en 2012 deux patients américains ont reçu une greffe de cellules rétiniennes aux Etats-Unis. L'un était atteint d'une Dmla sèche et l'autre souffrant de la maladie de stargart, dégénérescence oculaire apparaissant avant l'âge de 20 ans. Quatre mois après cette greffe, ces deux patients observent une bonne tolérance, principale crainte de cette technique très délicate. Mieux, plusieurs tests suggèrent une amélioration de leur vue.
Cet essai très prometteur est cependant à modérer car cette expérience a eu lieu uniquement sur deux patients et nous ne connaissons pas les conséquences à long terme.